Le pont du Lignon

Cette lithographie a été choisie pour illustrer ce site Internet. Un zoom sur ce document explique ce choix.

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Un pont au cœur du Forez

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Le sujet de cette lithographie est explicité par son titre : « Pont du Lignon. Première application du système des ponts Vergniais faite par l’inventeur sur le Lignon à St Etienne le Mollard, pour le compte du Département de la Loire reçu le 26 août 1852 par Mr Godefin Agent Voyer en chef du département ».

Ce pont se situe au bord du Lignon au coeur du Forez. L'auteur Nicolas Victor Fonville (1805-1856), peintre paysagiste et lithographe lyonnais, a mis en avant la beauté de ce territoire. Il le représente dans sa diversité : la rivière du Lignon, les Monts du Forez et le pic basaltique sur lequel se dresse le prieuré de Montverdun.

C'est dans ce cadre enchanteur, sans doute embelli par l'artiste lithographe, que se déroule l'action de l'Astrée, premier roman fleuve de la littérature française. Il a été  écrit par Honoré d'Urfé (1567-1625) originaire de ce lieu.

Un pont emblématique du dynamisme de la Loire

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En représentant un si beau cadre, Nicolas Victor Fonville souhaite sans doute créer un écrin à un "bijou" : le pont.

Il s’agit d’un prototype de ponts suspendus en fonte appelés ponts Hercule, conçus par un inventeur lyonnais, Jean-Louis Vergniais. Il a été construit pour répondre à une commande publique. La construction de ce pont a un retentissement important : le magazine l’Illustration rapporte son inauguration. Cette lithographie a été réalisée l'année même de sa construction. Nicolas Victor Fonville participe à la promotion de cet ouvrage d'art.

Ce pont est emblématique du dynamisme de la Loire qui est une terre d’innovation au cours du XIXe siècle. 

Toutefois peu de ponts de ce type ont été construits et dès 1859 cette technologie est critiquée.

Un paysage disparu

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Cette lithographie est précieuse car elle nous montre un paysage disparu. Ce pont gracieux n'existe plus, détruit en 1939 selon les dossiers de l'Inventaire du patrimoine.

Elle témoigne d'une époque révolue, celle du milieu du XIXe siècle. L'artiste a représenté de nombreux détails : promeneurs et cavaliers qui rendent cette scène vivante et qui humanisent l'ouvrage technique.

 

Cette lithographie montre la beauté du territoire de la Loire, ses richesses patrimoniales et industrielles. Elle nous rappelle qu'un document d'archives est une source précieuse pour appréhender un passé et des paysages qui n'existent plus.