Portraits d'enseignants résistants

De nombreux enseignants entrent dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Les sources conservées aux Archives départementales de la Loire permettent de documenter les parcours riches ou atypiques de certains d’entre eux. 

Louis Fouilleron

Né à Montbrison en 1889, Louis Fouilleron fait ses études à l’Ecole normale d’instituteurs de la ville. Il commence sa carrière dans la Loire en tant qu’instituteur, avant de se marier et de s’installer dans la région de son épouse : l’Alsace. Il reprend des études pour enseigner dans le secondaire. Engagé en politique, il dirige aussi un temps la municipalité de Guebwiller.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Louis Fouilleron se réfugie avec son épouse dans sa ville natale et demande à être rattaché à un établissement scolaire de Saint-Etienne ou de Montbrison. Il exerce ainsi son métier d’enseignant en Ecole primaire supérieure. Surveillé par les autorités de Vichy, il n’en laisse pas moins transparaître son hostilité au régime auprès de ses élèves, ce qui lui vaut d’être muté. Mais son action ne s’arrête pas là : il s’engage aussi dans des mouvements de résistance locaux. Arrêté, il est interné du 28 août 1942 au 25 novembre 1943, puis rejoint les FFI en août 1944.

Après la guerre, il retourne à ses activités d’enseignant et termine sa carrière comme principal du collège français Pierre-Brossolette de Constance.

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Alice Escoffier

Née en 1900 à Rive-de-Gier, Alice Escoffier enseigne au cours complémentaire de l’école Burdeau. Avec sa sœur Renée, elle rejoint le groupe Francs-tireurs dès 1941, puis l’Armée secrète de la Loire en 1943. Les ADL conservent son dossier de demande de carte de combattant volontaire de la résistance. Il témoigne des nombreuses missions qu’elle a accomplies, souvent au péril de sa vie, de la diffusion de tracts, à la réalisation de faux-papiers et à l’hébergement de résistants ou de Juifs traqués par les autorités françaises et allemandes

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Paul Fredric

Né le 26 juin 1907 à Berbervillers (Vosges), Paul Fredric est directeur d’école à Saint-Alban des Eaux pendant la Seconde Guerre mondiale. Tout en continuant d’enseigner, il prend une part active à la résistance, échappe de peu à une arrestation par la Gestapo, et déjoue une rafle de Juifs dans sa commune.

A la fin du conflit, il dépose une demande de carte de combattant volontaire de la résistance. Mais contre toute attente, sa demande est rejetée car Paul Fredric ne peut produire une attestation d’appartenance aux FFI. Il fournit alors à l’administration de nombreux témoignages de ses activités de résistant. Certains sont signés de grands noms de la résistance ligérienne. Sa carte lui sera finalement délivrée par décision du 14 octobre 1959.

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